Les infirmières en grève au Nigeria vont reprendre le travail dimanche, le gouvernement et leur syndicat ayant fait des progrès dans les négociations sur les salaires et les conditions de travail, a déclaré samedi le syndicat.
L’Association nationale des infirmières et sages-femmes du Nigeria (NANNM) avait lancé mercredi une « grève d’avertissement » de sept jours après l’échec des discussions précédentes, notamment sur les bas salaires. La question des salaires dans le domaine de la santé contribue à une « fuite des cerveaux » du personnel qualifié à l’étranger, notamment des infirmières, un profil particulièrement recherché.
Le syndicat « a pris acte des mesures positives prises par le gouvernement fédéral pour répondre aux neuf principales revendications de la NANNM », a-t-il déclaré dans un communiqué. Le responsable syndical Joe Akpi a déclaré que bien que de nouveaux salaires n’aient pas encore été convenus, les discussions se poursuivraient.
Cette grève est intervenue après des mouvements similaires plus tôt cette année, notamment celui des agents de santé de proximité et des enseignants, en raison du retard pris par les autorités locales pour appliquer l’augmentation du salaire minimum fédéral.
Ce relèvement du salaire minimum, passé de 30.000 à 70.000 nairas (de 20 à 45 dollars) par mois, avait été annoncé par le président Bola Tinubu pour atténuer les effets de ses réformes économiques. Des mesures saluées par le Fonds monétaire international, mais qui ont entraîné une forte hausse du coût de la vie à court terme.
Pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 200 millions d’habitants, le Nigeria traverse actuellement la pire crise économique de ces dernières décennies