Au Nigeria, les agences de sécurité de la ville de Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria, ont renforcé leur vigilance face à l’afflux de gangs criminels qui quittent leurs enclaves dans l’Etat voisin de Zamfara pour échapper aux offensives militaires en cours, selon un rapport sécuritaire.
Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont terrorisés depuis des années par des bandes criminelles, localement appelées « bandits », qui attaquent les villages, tuent ou enlèvent les habitants et brûlent les maisons après les avoir pillées. Ces gangs, qui établissent leurs camps dans une immense forêt située à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger, se sont illustrés ces dernières années par des enlèvements massifs d’écoliers.
Or les services de renseignement de l’Etat de Zamfara craignent que ces bandits fassent de Kano « leur refuge », selon un rapport. Ce rapport, transmis lundi par les services de renseignements du bureau du gouverneur de l’État de Zamfara aux autorités policières de Kano, fait suite à l’offensive militaire en cours contre les bandits dans les États de Katsina, Sokoto et Zamfara.
Ces dernières semaines, l’armée nigériane y a lancé de vastes opérations, afin de mettre un terme aux attaques meurtrières des bandits contre des villages entiers. Ces offensives ont permis à l’armée de tuer plusieurs chefs de file de ces gangs, comme Halilu Sububu, considéré comme le principal jechef du banditisme dans le nord-ouest du Nigeria.