Au Nigeria, Caleb Mutfwant, gouverneur de l’État du Plateau, a instauré un couvre-feu de 24 heures pour lutter contre l’insécurité dans la zone.
« Seules les personnes avec des fonctions essentielles sont autorisées à se déplacer dans la zone de gouvernement local jusqu’à nouvel ordre », a indiqué Gyang Bere, directeur chargé des relations presse et des affaires publiques du gouverneur.
Les autorités locales n’ont pas donné de détails sur les dernières violences qui ont poussé les autorités à instaurer le couvre-feu. Mais d’après les témoignages des habitants, des dizaines de maisons, des lieux de culte et d’autres bâtiments ont été incendiés. Selon d’autres témoignages, les violences auraient éclaté à la suite d’un différend entre un éleveur et un autre habitant au sujet du pâturage du bétail.
L’Etat du Plateau, situé entre le nord du Nigeria, connaît régulièrement des flambées de violences ethniques et religieuses. À Noël, des hommes armés ont attaqué des villages majoritairement chrétiens dans les circonscriptions de Bokkos et de Barkin Ladi, tuant près de 200 personnes.
Les régions du nord-ouest et du centre du Nigeria sont régulièrement le théâtre de tensions et conflits meurtriers autour de l’exploitation de la terre et des ressources en eau entre communautés d’agriculteurs et d’éleveurs, aggravés ces dernières années par la pression démographique et le changement climatique. Les populations de ces zones vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants.