Des jihadistes présumés ont détruit un pont avec des explosifs dans le sud-ouest du Niger. Selon l’armée nigérienne, ils tentaient d’isoler une ville burkinabè située à quelques dizaines de kilomètres de l’attaque.
Lundi en fin de soirée, des « GAT (groupes armés terroristes) ont détruit à l’aide d’explosifs un pont dans le secteur de Mossi-Paga », a expliqué l’armée dans un bulletin. « Les terroristes décidément outrés par la présence active de nos forces (militaires) perpétuent leur lâches actions de sabotage contre des infrastructures d’utilité publique. », a-t-elle ajouté.
Début avril, des centaines de personnes ont manifesté à Kantchari. Les manifestants ont réclamé une assistance alimentaire et davantage de sécurité dans cette localité sous blocus depuis plus de deux ans. Les manifestants ont également demandé la venue du bataillon d’intervention rapide.
L’axe Niamey-Ouagadougou, sur lequel est situé Mossi-Paga, est le principal corridor par où passait une partie du fret nigérien en provenance du port d’Abidjan, mais il est devenu impraticable depuis deux ans en raison des violences des groupes armés. Ce corridor traverse la région de Tillabéri, dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
Le Niger et le Burkina sont tous deux confrontés aux violences jihadistes depuis plusieurs années. Au Burkina, plus de 20.000 civils et militaires ont été tués et plus de deux millions de personnes déplacées.