Six soldats nigériens d’une unité chargée de surveiller l’oléoduc acheminant le pétrole vers le Bénin ont été tués. C’était lors d’une attaque de « bandits armés » dans le sud du pays, a annoncé dimanche l’armée nigérienne.
« Une patrouille dédiée à la sécurisation du pipeline a été attaquée par des bandits armés aux abords du village de Salkam (…) Malheureusement nous déplorons le décès de six de nos camarades. », précise l’armée dans son dernier bulletin des opérations.
C’est la première attaque de ce genre contre cet oléoduc. Il fait près de 2.000 km et doit acheminer du brut depuis les puits pétroliers de l’Agadem jusqu’au port béninois de Sèmè-Kpodji. L’armée assure que suite à une riposte énergique, les assaillants ont été contraints de battre en retraite. Ils ont pu emporter avec eux un nombre indéterminé de morts et de blessés.
Les militaires visés font partie de l’opération anti-terroriste « Damissa » active depuis quelques années dans la région de Dosso. Cette opération dispose d’un bataillon d’intervention de plus de 500 hommes dont les éléments ont été notamment formés par les forces françaises qui ont depuis quitté le pays à la demande des autorités. Paris l’a équipé en véhicules pick-up et armes lourdes. Plus de 700 soldats sont chargés de surveiller l’oléoduc mis en service en novembre par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine.
Le Niger est touché par des violences jihadistes sur plusieurs pans de son territoire. Début juin, l’armée a annoncé la création d’une force de protection. Elle a été créée pour les attaques sur les sites « stratégiques ». Il s’agit des mines d’uranium du nord, les puits pétroliers d’Agadem. Un accent particulier a été mis sur l’oléoduc en direction du Bénin.