Niger : plusieurs soldats tués dans une attaque revendiquée par l’Etat islamique

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Plusieurs soldats sont morts dimanche dans l’attaque d’une position militaire à Eknewan, dans l’ouest du Niger proche du Mali, a annoncé mardi une source locale, une offensive revendiquée par le groupe Etat islamique.

« Une attaque a bien eu lieu avant-hier (dimanche) contre la position militaire d’Eknewan, dans le département de Tillia. Il y a eu des morts parmi les forces de défense et de sécurité », a indiqué une source locale qui a requis l’anonymat, sans donner plus de précisions sur le bilan.

Dans un communiqué lundi, l’Etat islamique a revendiqué l’attaque et affirmé y avoir tué « une quarantaine » de membres des forces nigériennes. Le régime militaire, au pouvoir à Niamey depuis près de deux ans, communique au compte-gouttes sur les attaques qui endeuillent le pays, notamment dans la zone des trois frontières aux confins du Burkina Faso et du Mali.

Selon le quotidien d’Etat « Le Sahel », le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire, a remplacé lundi par décret le gouverneur de la région de Tahoua, qui abrite le département de Tillia visé la veille par l’attaque. Le colonel Oumarou Tawayé a ainsi laissé sa place au colonel Souleymane Amadou Moussa. Aucune raison officielle n’a été avancée pour justifier ce remplacement.

Le département de Tillia accueille par ailleurs du 15 mai au 4 juin la deuxième édition d’exercices militaires regroupant les armées des pays de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES – Niger, Mali, Burkina Faso) et celles du Tchad et du Togo, selon la télévision d’Etat.

Ces exercices baptisés « Tarhanakal » (« Amour de la patrie », en langue touareg) se déroulent au Centre d’entraînement de forces spéciales de Tillia, financé par l’Allemagne et opérationnel depuis juillet 2021.

En septembre 2022, les Etats-Unis avaient doté le centre de Tillia d’équipements militaires pour 13 millions de dollars composés essentiellement de véhicules dibvers, dont des blindés. Le régime militaire arrivé au pouvoir à Niamey par un putsch en juillet 2023 revendique une politique souverainiste, notamment au niveau militaire. Il a chassé les soldats français et américains engagés dans la lutte antijihadiste de son sol et les Etats-Unis ont notamment rétrocédé leur base de drones dans le nord du pays en mars 2024.

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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