A Niamey, les militaires au pouvoir ont fermé l’espace aérien du pays dans la nuit de dimanche à lundi. Dans une allocution diffusée sur la télévision nationale nigérienne, le porte-parole du coup d’État, le colonel-major Amadou Abdramane, a déclaré : « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie lance un vibrant appel à sa jeunesse, aux nobles fils et filles de notre pays, pour qu’ils soient prêts à défendre notre patrie ». La junte a prévenu que toute tentative de violation de l’espace aérien entraînera une « riposte énergique et instantanée ».
Elle a également indiqué qu’un «prédéploiement pour la préparation de l’intervention a été faite dans deux pays d’Afrique centrale », sans préciser lesquels. « Tout Etat impliqué sera considéré comme cobelligérant », a ajouté le porte-parole.
Dimanche après-midi, quelque 30 000 partisans du coup d’Etat se sont rassemblés en soutien à la junte, au stade Seyni Kountché à Niamey.
Alors que l’ultimatum de la CEDEAO contre la junte qui a pris le pouvoir le 26 juillet, est arrivé à son terme dimanche à minuit, l’Algérie et le Tchad, voisins non membres de la CEDEAO, ont déclaré qu’ils s’opposaient à l’usage de la force et qu’ils n’interviendraient pas militairement. De leur côté, le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des juntes ont déclaré qu’une intervention de la CEDEAO serait une « déclaration de guerre » à leur encontre.
Dorcas GANMAGBA