Près de 400 personnes sont mortes et plus d’un million et demi ont été affectées par les inondations provoquées par des pluies exceptionnelles en 2024 au Niger, selon un bilan définitif annoncé samedi par les autorités.
« Au cours de l’année 2024, les inondations ont causé la mort de 396 personnes », a indiqué le ministre nigérien de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, ajoutant que plus de 200.000 ménages soit 1.526.653 personnes « ont été sinistrées ». Les intempéries ont également fait 405 blessés, a souligné le ministre qui s’exprimait à l’occasion de la Journée mondiale de la Protection civile.
Cette saison des pluies exceptionnelles, qui a duré de juin à septembre, a même touché le nord du pays, pourtant très désertique. Le centre-ville historique d’Agadez et notamment sa mosquée érigée en 1515 inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco avait été menacé. Certaines zones du pays ont enregistré « jusqu’à 200% » d’excédent de pluies par rapport aux précédentes années, avaient relevé les services de la météorologie nationale.
Les régions de Maradi (centre-sud), Tahoua (ouest), Zinder (centre-est) et Dosso (sud-ouest) ont été les plus affectées, selon le ministère de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes. A Zinder les pluies ont entraîné l’effondrement d’une mosquée construite il y a plus de 200 ans. Même la capitale Niamey avait été temporairement coupée du reste du pays à cause d’importants dégâts sur les routes.
En raison des dégâts causés dans les écoles et leur occupation par des milliers de déplacés, le gouvernement avait repoussé au 28 octobre la rentrée scolaire, initialement prévue le 2 octobre. Plus de 158.000 maisons ont par ailleurs été détruites et 31.000 têtes de bétail décimées.
Selon les autorités, les sinistrés ont bénéficié d’une assistance en céréales, moustiquaires, couvertures, tentes. Depuis quelques années, les inondations sont récurrentes dans tout le Niger en proie au changement climatique. Elles dévastent également les récoltes, un paradoxe dans ce pays très sec où habituellement les agriculteurs se plaignent du manque d’eau.