« Les droits humains » sont « en chute libre » au Niger, à la veille de l’anniversaire de l’arrivée au pouvoir d’un régime militaire le 26 juillet 2023, ont alerté jeudi Human Rights Watch, Amnesty International et la Fédération internationale pour les droits humains.
« Les autorités militaires du Niger ont réprimé l’opposition, les médias et la dissidence pacifique depuis qu’elles ont pris le pouvoir lors d’un coup d’État mené il y a un an. », décrivent les trois ONG dans un communiqué commun.
Elles appellent à « libérer immédiatement toutes les personnes détenues pour des motifs politiques, garantir le respect des libertés fondamentales, notamment les droits à la liberté d’expression, d’opinion et d’association ».
Selon ces organisations, le régime militaire a « arrêté arbitrairement au moins 30 responsables du gouvernement déchu, y compris d’anciens ministres, des membres du cabinet présidentiel et des personnes proches de l’ancien président, sans procédure régulière ni respect des droits à un procès équitable. ».
Ces personnes arrêtées, parmi lesquelles quatre ont été libérées sous caution, ont « été détenu(e)s au secret par les services de renseignement, avant d’être transférés dans des prisons de haute sécurité », selon leurs avocats cités dans le texte.
En juin, le régime a rétabli des peines d’emprisonnement concernant une ancienne loi sur la diffusion numérique de données « troublant l’ordre public », une mesure pouvant « être utilisée pour faire taire toute voix jugée dissidente », juge le secrétaire général de la FIDH, Drissa Traoré.
Ce vendredi, le régime célèbrera sa première année en fonction lors de festivités qui doivent durer plusieurs jours.