Dans un communiqué, le ministère français des armées a annoncé, ce jeudi 5 octobre, le démarrage de la préparation du retrait des quelque 1 500 soldats français présents au Niger. Le communiqué précise que le désengagement doit démarrer cette semaine afin de permettre le retrait de l’ensemble des militaires d’ici la fin de l’année.
Sur les réseaux sociaux, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), nom du régime des militaires au pouvoir, a publié un communiqué assurant que « le CNSP et le gouvernement nigérien seront attentifs à ce que ce retrait se fasse dans le respect de leurs intérêts et selon leurs conditions ». Les militaires déployés sur les bases avancées devraient être les premiers à se désengager, comme cela a été le cas au Mali, où le retrait français avait commencé par les trois emprises les plus au nord du pays.
Le Niger servait depuis 2013 de plateforme de transit pour les opérations militaires antiterroristes françaises au Mali. Il y a environs deux semaines, le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, annonçait dans une interview télévisée, le départ des soldats français, réclamé avec par la junte au pouvoir depuis le début du mois d’août. Pendant plus de deux mois, les nouvelles autorités nigériennes avaient organisé un blocus des bases sur lesquelles se trouvaient les militaires français, les privant progressivement d’eau, de nourriture, de carburant et d’électricité.
Dorcas GANMAGBA