Niger : l’armée affirme avoir secouru une cinquantaine de migrants dans le désert

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Une cinquantaine de migrants ont été secourus en début de semaine dans le nord désertique du Niger près de la frontière avec la Libye, point de passage sur la route vers l’Europe, a annoncé dimanche l’armée nigérienne.

Quarante-quatre personnes, dont quatre femmes, bloquées « depuis plus de 24 heures » en plein désert sur l’axe routier Madama-Dao, après une panne du véhicule qui les transportait, ont été secourus par une patrouille militaire, a précisé l’armée dans son dernier bulletin des opérations.

Une dizaine de migrants qui s’étaient dispersés « à la recherche d’eau et de nourriture » ont également été retrouvés à la suite d' »un ratissage dans un rayon de 20 km », indique l’armée qui ajoute que « certains étaient déjà dans un état critique de déshydratation ».

Les nationalités de ces personnes qui se dirigeaient vers la Libye n’ont pas été précisées. Elles ont reçu des « soins médicaux et des vivres », avant d’être transférées à Madama, ville proche de la frontière avec la Libye, poursuit l’armée. Les opérations de sauvetage de migrants sont fréquentes dans l’hostile désert nigérien, principalement dans des zones proches de la Libye ou de l’Algérie.

Des milliers de migrants ouest-africains tentent de passer par ces deux pays, via le nord nigérien, pour atteindre les côtes méditerranéennes et ainsi gagner l’Europe. Certains meurent de déshydratation, notamment après avoir été abandonnés par les passeurs.

De nombreux migrants sont également refoulés par l’Algérie voisine. En 2024, l’ONG Alarme Phone Sahara avait recensé 31.000 expulsions, un chiffre record. Cette année, entre janvier et juin, les autorités nigériennes ont estimé à 16.000 le nombre de migrants refoulés.

Le nouveau régime militaire nigérien, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat quelques mois plus tôt, avait abrogé en novembre 2023 une loi de 2015 criminalisant le trafic des migrants qui prévoyait des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison. Depuis, « de nombreuses personnes se déplacent librement » sur « les routes » de migration « sans craindre les représailles » qu’elles encouraient avant, estime Alarme Phone Sahara.

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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