La rentrée scolaire au Niger, initialement prévue le 2 octobre, est repoussée au 28 octobre en raison des dommages causés dans de nombreuses écoles par les fortes pluies et l’occupation de salles de classe par des personnes déplacées par les inondations, a annoncé le gouvernement.
Les pluies exceptionnelles qui frappent depuis quatre mois le Niger, immense pays désertique affecté par le changement climatique, ont conduit le conseil des ministres à décaler la rentrée scolaire à fin octobre pour les près de 4,5 millions d’élèves que compte le pays. « Plusieurs écoles ont été impactées, d’autres occupées par les sinistrés en raison des inondations et au regard de la situation pluviométrique en cours, la rentrée scolaire initialement prévue le 2 octobre 2024 est reportée au 28 octobre 2024 », selon un compte-rendu du conseil des ministres lu jeudi soir à la télévision publique.
Dans la région de Maradi, la plus sévèrement touchée, une centaine de tentes ont été installées pour accueillir des sinistrés réfugiés dans les écoles. Le dernier bilan du ministère nigérien de l’Intérieur dénombrait au 4 septembre « la mort de 273 personnes dont 121 par noyade et 152 par effondrement des maisons ».
Mi-septembre, plus de 9.742 tonnes de céréales ont été mises à la disposition des huit régions touchées pour assister 112.425 ménages, soit près d’un million de Nigériens affectés par les inondations, a précisé le conseil des ministres, en assurant que « la situation est sous contrôle ». Début septembre, à Zinder, dans le sud du pays, une mosquée construite il y a plus de 200 ans s’est effondrée suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville.
A Agadez, aux portes du désert, les autorités et les habitants s’inquiètent des dégâts causés par les pluies dans le centre historique, construit aux XVe et XVIe siècles et classé en 2013 patrimoine mondial par l’UNESCO. Pendant la saison des pluies, qui dure de juin à septembre, le Niger fait face depuis quelques années à des inondations récurrentes, y compris dans les zones très désertiques du nord où d’importants dégâts ont été enregistrés encore cette année. Un paradoxe dans cet Etat très sec, où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse