Dans une tribune publiée par Washington Post, l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum s’est exprimé depuis sa détention. C’est la première fois qu’il prend officiellement la parole depuis le coup d’État du 26 juillet dernier.
« J’écris ceci en tant qu’otage. Le Niger est attaqué par une junte militaire qui tente de renverser notre démocratie, et je ne suis qu’un des centaines de citoyens qui ont été arbitrairement et illégalement emprisonnés », a-t-il écrit. Mohamed Bazoum compte sur le soutien des puissances étrangères et de la CEDEAO pour la restauration de son pouvoir.
Les putschistes menacent
Jeudi, les putschistes ont dénoncé des accords de coopération avec Paris. Le général Abdourahamane Tiani a annoncé avoir annulé les accords militaires concernant le stationnement au Niger des 1 500 soldats français.
La junte a limogé les ambassadeurs du Niger en France, au Etats-Unis, au Togo et au Nigéria. Elle a également promis une « riposte immédiate » à « toute agression »de la part de la Cedeao.
Aux dernières nouvelles, la France a rapatrié 577 de ses ressortissants, mais l’évacuation de ses soldats n’est pas prévue.
Dorcas GANMAGBA