Malgré la levée récente de l’embargo de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le Niger, la compagnie Air Côte d’Ivoire n’a pas encore obtenu l’autorisation de reprendre ses vols vers Niamey.
Alors que sa concurrente Asky a déjà pu redémarrer ses liaisons aériennes avec la capitale nigérienne, les autorités de l’aviation civile du Niger n’ont toujours pas donné leur feu vert au retour du pavillon ivoirien.
Moins d’une semaine après la fin des sanctions régionales, les deux compagnies ouest-africaines avaient pourtant annoncé leur intention de rétablir leurs vols quotidiens vers Niamey dès le 2 mars.
Cependant, à ce jour, seuls les avions d’Asky ont pu décoller de Lomé en direction du Niger. Interrogée, Air Côte d’Ivoire a indiqué qu’elle patientait encore pour obtenir les autorisations nécessaires. Le 28 février, la compagnie ivoirienne affirmait pourtant que la levée de l’embargo était la seule condition requise pour une reprise de ses activités au Niger.
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Cette interprétation n’a pas été confirmée par le colonel Hamadou Ousseini Ibrahim, le nouveau directeur général de l’aviation civile nigérienne nommé en novembre 2023. Malgré les assurances des autorités nigériennes d’une réouverture des aéroports pour tous les vols commerciaux, la reprise des liaisons aériennes suspendues nécessite encore l’approbation des parties concernées.
Un processus de réactivation des autorisations de vol est en cours sous l’égide de Sinaly Silué, le directeur ivoirien de l’aviation civile.
Pour Asky, basée au Togo où l’aviation est dirigée par Idrissou Abdou Ahabou depuis janvier, la compagnie a confirmé avoir reçu toutes les autorisations nigériennes requises.
Par ailleurs, le Niger a renouvelé jusqu’au 4 juin l’interdiction de son espace aérien aux avions français et affrétés par la France, y compris ceux d’Air France.