La délégation de la CEDEAO qui devait se rendre au Niger ce jeudi 25 janvier, n’a pas été autorisée à se rendre dans la capitale nigérienne avant la fin de la journée.
La délégation aurait été empêchée d’atterrir à Niamey, faute d’autorisation des autorités nigériennes. Le convoi, selon des sources, est composée des ministres des Affaires étrangères Shegun Bakari du Bénin, Robert Dussey du Togo, Timothy Kabba de la Sierra Leone, ainsi que de l’ex-président du Nigeria Abdulsalami Abubakar, qui remplace le chef de la diplomatie nigériane Yusuf Tuggar.
Ce jeudi matin, seul Robert Dussey avait pu atterrir dans la capitale nigérienne. Après une journée de blocages et de tractations, le reste de la délégation a finalement été autorisé à se rendre à Niamey dans la soirée, depuis la capitale nigériane Abuja.
La veille, la population était dans les rues de Niamey pour manifester contre la venue des émissaires de l’organisation sous-régionale. Les manifestations ont été organisées par plusieurs figures de la société civile, comme l’activiste Maïkoul Zodi.
Les négociations entre le Niger et la Cedeao ont repris, depuis la reconnaissance par la Cedeao du changement de régime au Niger. Elles ont déjà permis de faire libérer Salem Mohamed Bazoum, fils du président déchu qui était détenu avec ses parents depuis le 26 juillet. Ce dernier a quitté le Niger le 8 janvier.
Les négociations porteront désormais sur la libération de Mohamed Bazoum, de son épouse, et de ses anciens collaborateurs détenus au Niger, en vue d’une levée graduelle des sanctions imposées au pays par la Cedeao. Les médiateurs sont également chargés de négocier la mise en place d’un chronogramme afin de fixer la durée de la transition et l’organisation d’élections pour un retour à l’ordre constitutionnel.