Le Niger est en proie à un nouveau séisme politique, avec le coup d’Etat du mercredi 26 juillet 2023. L’histoire de ce pays, indépendant depuis 1960, est jalonnée de soubresauts militaires et de tentatives de coups de force.
Chronologie des putschs
Le 15 avril 1974 Hamani Diori, le premier président du Niger est renversé par le lieutenant-colonel Seyni Kountché. Le nouvel homme fort instaure une dictature militaire. Mais il fera lui-même face à plusieurs tentatives de putsch, en 1975, 1976 et 1983. Lorsque Seyni Kountché décède des suites d’une tumeur au cerveau, le 10 novembre 1987, son chef d’état-major Ali Saïbou lui succède. En 1991, une conférence nationale désigne un gouvernement civil qui mène le retour à la démocratie. En mars 1993, Mahamane Ousmane, est élu Mais il est renversé, le 27 janvier 1996, par le colonel Ibrahim Baré Maïnassara. Ce dernier fera, à son tour, face à un coup d’État, au cours duquel il sera tué le 9 avril 1999.
Son successeur, le commandant Daouda Malam Wanké, chef de la garde présidentielle, accepte de rendre le pouvoir à un régime civil.
Mamadou Tandja est élu le 24 novembre 1999. Mais le 18 février 2010, il est renversé par des militaires. Une élection présidentielle démocratique est organisée, début 2011 et elle sera remportée par Mahamadou Issoufou, leader du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme).
Mahamadou Issoufou quitte le pouvoir, dix ans plus tard, au terme de son deuxième mandat. Et c’est Mohamed Bazoum, l’un des ministres du gouvernement de Issoufou, qui lui succède. Deux jours avant la prestation de serment, des militaires avait déjà tenté de le renverser. Mais Mohamed Bazoum avait finalement été investi à la présidence de la République, le 2 avril 2021.