Au moins 44 civils ont été tués vendredi dans une nouvelle attaque jihadiste dans le sud-ouest du Niger, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Le Niger, vaste pays sahélien dirigé par un régime militaire, est régulièrement confronté aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’Etat islamique dans son sud-ouest et à celles de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap dans son sud-est.
« Ce vendredi 21 mars le village de Fonbita, dans la commune rurale de Kokorou, a fait l’objet d’une attaque barbare par les terroristes de l’EIS » (Etat islamique au Sahara), selon un communiqué du ministère de l’Intérieur lu à la télévision d’Etat, Télé Sahel. Le ministère annoncé un deuil de 72 heures dans tout le pays de samedi à lundi.
Fonbita est situé dans la zone dite des « trois frontières », aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso, une zone devenue un repaire pour les jihadistes sahéliens affiliés à l’Etat islamique et Al-Qaïda. Des combats y opposent souvent les militaires nigériens de l’opération Niya aux jihadistes. Les civils y sont aussi fréquemment visés.
Le Niger est gouverné par un régime militaire qui a pris le pouvoir par un putsch en juillet 2023, promettant notamment de s’attaquer à l’insécurité. Mais les attaques continuent: depuis juillet 2023, au moins 2.400 personnes ont été tuées dans le pays, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflit dans le monde.