Il y a un an, au Kenya, des fosses communes contenant des corps étaient découvertes dans la forêt de Shakahola. Les victimes étaient des adeptes de la secte de l’Église internationale de la bonne nouvelle. Son fondateur, le pasteur Paul Mackenzie, prêchait un jeûne extrême pour rejoindre Jésus.
Ce lundi 3 juin marque la reprise et le lancement de la phase 5 des fouilles. Les officiers du Service des enquêtes criminelles doivent fouiller 34 nouvelles fosses communes. Le bilan des exhumations des lieux a fait état de 429 cadavres, mais faute de place à la morgue, les enquêteurs ont été contraints de suspendre les recherches.
Selon Amnesty International, le « massacre de Shakahola » a déjà fait presque deux fois plus de victimes que l’attaque terroriste la plus meurtrière au Kenya, en 1998 qui avait tué 220 personnes.
Dans cette affaire, le pasteur Paul Mackenzie et ses coaccusés ont été inculpés en début d’année. Ils devront répondre de plus d’une dizaine de chefs d’accusation dont homicides involontaires, terrorisme, torture et cruauté sur enfant. Le procès pour terrorisme devrait démarrer le 8 juillet prochain.