La police marocaine a annoncé avoir saisi plus de 25 tonnes de résine de cannabis « destinée au trafic international » à bord d’un camion dans le nord-ouest du pays, le chauffeur du véhicule et son assistant ont été arrêtés.
L’opération, qui a eu lieu jeudi, a permis « d’intercepter un camion remorque de transport de marchandises au niveau de la route nationale reliant les villes de Sidi Kacem et Fès », a indiqué en soirée la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué relayé par l’agence officielle MAP. Le véhicule transportait « 628 ballots destinés au trafic international par voie maritime », pour un poids total de 25 tonnes et 45 kilogrammes, précise la DGSN.
Le chauffeur du camion et son assistant, âgés respectivement de 36 et 39 ans et ayant des antécédents judiciaires, ont été placés en garde à vue afin « de déterminer les ramifications nationales et internationales de cette activité criminelle », selon la même source. La police marocaine a saisi plus de 123 tonnes de résine de cannabis en 2024, d’après son bilan annuel. En 2022, la DGSN avait annoncé avoir intercepté une cargaison de plus de 31 tonnes dans un entrepôt près de Tanger (nord).
Le Maroc, longtemps considéré comme l’un des plus grands producteurs de cannabis au monde, a adopté en 2021 une loi encadrant les usages industriel et médical du cannabis, autorisant sa culture et son exploitation dans trois provinces rurales de la région du Rif (nord-est). Le pays s’est fixé pour objectif de lutter ainsi contre le trafic de drogue, de se positionner sur le marché mondial du cannabis légal et de désenclaver économiquement le Rif, où la plante est cultivée depuis des siècles et faisait vivre entre 80.000 et 120.000 familles en 2019, selon des estimations officielles.
La superficie dédiée à la culture illégale du cannabis a diminué de 79% en 20 ans, avait indiqué le ministère de l’Intérieur en 2024.