Le roi du Maroc, Mohammed VI, a envoyé mercredi un message de félicitations à Donald Trump pour son élection à la tête des Etats-Unis, en rappelant le soutien que celui-ci avait apporté à Rabat sous son précédent mandat sur le dossier du Sahara occidental.
Le roi a adressé à Donald Trump « ses voeux de plein succès dans ses hautes fonctions et dans ses efforts au service du peuple américain », selon le texte diffusé par l’agence officielle MAP. Le Maroc et les Etats-Unis sont « unis par une alliance historique et un partenariat stratégique qui ont résisté à l’épreuve du temps », a estimé le roi, pour qui cette relation est « une force motrice au service de la paix, de la sécurité et de la prospérité au Moyen-Orient, en Afrique et au-delà ».
Mohammed VI a rappelé que lors du premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis « ont reconnu la pleine et entière souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de son Sahara (…) un acte mémorable dont le peuple marocain sera à jamais reconnaissant ». Dans un contexte de « défis régionaux et mondiaux de plus en plus complexes », le Maroc « sera, plus que jamais, un véritable ami et un allié fidèle des Etats-Unis », a promis le monarque.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer une abrogation de la normalisation, alors que l’opposition à ce processus était jusque-là limitée.
Vaste étendue désertique de 266.000 km2 au nord de la Mauritanie, le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est le dernier territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’est pas réglé.
Depuis 2007, Rabat propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, tandis que les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger, exigent un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé. Le Maroc en contrôle plus de 80% à l’ouest, le Front Polisario moins de 20% à l’est, le tout étant séparé par un mur de sable et une zone tampon sous contrôle de Casques bleus de l’ONU. Le conflit dans cette région au riche sous-sol minier et aux côtes poissonneuses dure depuis 1975.