Asmaa Rhlalou a présenté sa démission de la présidence du conseil de la ville de Rabat au gouverneur régional. Cette décision, mûrement réfléchie, vise à préserver l’intérêt de la ville, selon ses propres déclarations.
Sa démission met un terme à un conflit de plus de six mois qui l’opposait à la majorité des membres du conseil, y compris ceux de son propre parti, le Rassemblement National des Indépendants, RNI. Depuis des mois, Asmaa Rhlalou, 54 ans, était critiquée par des élus et des conseillers municipaux pour sa gestion jugée « catastrophique » et « autocratique » de la ville, d’après des médias locaux.
La désormais ancienne maire, a été critiquée pour l’augmentation des taxes locales imposées aux cafetiers et restaurateurs, une mesure jugée injuste et pénalisante pour un secteur déjà fragilisé par la crise sanitaire.
De plus, son recours unilatéral au « sabot » pour l’immobilisation des véhicules en infraction a également été vivement contesté. La justice ayant maintes fois jugé cette pratique illégale, son application a été perçue comme un abus de pouvoir et un mépris des décisions de justice.