Mali, Niger, Burkina et CEDEAO : l’histoire d’un divorce

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La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO, a réagi à l’annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’organisation. Dans un communiqué, elle a indiqué qu’elle reste disposée à trouver des solutions pacifiques et négociées aux différents conflits qui se posent dans les pays concernés. La Commission suit de près la situation et promet de faire de nouvelles déclarations selon l’évolution des faits.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso viennent de poser un nouvel acte de rupture avec la Cedeao. Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, «prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest », ont-il annoncé dans un communiqué conjoint lu sur les médias d’État.

Les régimes militaires dénoncent une fois de plus, une instrumentalisation de l’organisation par la France. La Cédéao, « sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses états membres et ses populations », dit le communiqué.

Les trois pays entretiennent des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger. La Cédéao avait alors émis de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu’à menacer de recourir à la force. 

Avant ce retrait, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont poussé les ambassadeurs et les forces françaises vers la sortie et se sont tournés politiquement et militairement vers la Russie.

Les trois régimes issus de putschs militaires entendent fonder une architecture de défense commune en cas d’agression de l’une des parties prenantes. À cet effet, ils ont signé une charte établissant une alliance défensive. Mais leur objectif est surtout d’organiser un système de défense collective et d’assistance mutuelle.

Cette alliance est placée sous le signe de la souveraineté et du panafricanisme.

Marc PHILIPPE
Marc PHILIPPE
Journaliste

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