Dans le Nord du Mali, les séparatistes touareg ont accusé l’armée et le groupe paramilitaire russe Wagner d’avoir tué sept civils tchadiens et nigériens lors de frappes de drone à la frontière algérienne.
Dans la nuit de mardi à mercredi, « la coalition terroriste Wagner-FAMA (les forces armées maliennes) a procédé à des frappes de drone sur un point de vente de carburant à Talhandak », affirme l’alliance dans un communiqué. « Cette énième bavure sur des innocents a causé la mort de sept personnes de nationalités tchadienne et nigérienne ainsi que d’autres victimes qui sont toujours sous les décombres », ajoute la même source. Le CSP condamne « avec la dernière rigueur ces actes terroristes répétés par la junte de Bamako qui ne visent que les innocents et les infrastructures à caractère civil ».
Les conflits ont repris en août 2023 entre Bamako et les groupes rebelles à dominante touareg. Ces groupes se disputaient le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les Casques bleus de la Mission de l’ONU poussée vers la sortie par la junte au pouvoir au Mali. Après le putsch de 2020, les rebelles n’ont pas déposé les armes mais se sont dispersés dans la région désertique et montagneuse du Nord.
L’offensive dans le nord du Mali a été marquée par des nombreuses allégations d’exactions contre des civils par les forces maliennes et leurs alliés russes. Mais la junte nie la présence dans le pays du groupe de sécurité privé russe aux pratiques décriées.