Dans la région de Ségou, au centre du Mali, les civils fuient en masse après une série d’attaques menées par les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Une semaine après l’assaut contre la localité de Farabougou et plusieurs positions de l’armée, les jihadistes contrôlent toujours la zone, tandis que l’armée malienne reste absente.
Les habitants de Farabougou et des villages alentour, terrorisés par la violence des attaques, tentent de fuir vers des localités plus sûres comme Dogofry.
Les municipalités locales, débordées, essaient d’organiser l’accueil des déplacés. A Dogofry, certains sont logés dans la cour de la mairie, d’autres sont hébergés par des proches.
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Pendant ce temps, les jihadistes paradent dans les villages conquis, exhibant des équipements militaires saisis et affirmant leur emprise sur la région. Des soldats maliens ont été tués ou portés disparus. Pour de nombreux observateurs, il s’agit d’un tournant : pour la première fois, l’armée n’a pas tenté de reprendre immédiatement les positions perdues.
Les élus locaux appellent à une riposte rapide pour rassurer les populations.