Deux ressortissants émiratis et un Iranien ont été enlevés la semaine passée au Mali près de la capitale Bamako par des « hommes armés non identifiés », a annoncé jeudi le gouvernement malien dans un communiqué.
Le Mali, dirigé par une junte, est confronté depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Elle s’ajoute à une grave crise économique.
Le gouvernement « informe l’opinion nationale et internationale qu’un incident grave s’est produit au cours de la semaine écoulée, ayant entrainé l’enlèvement de deux ressortissants des Emirats arabes unis et d’un ressortissant d’Iran, dans les environs de la capitale », indique le communiqué du ministère malien de la Sécurité.
Ils ont été enlevés par des « individus armés non identifiés », alors qu’ils se trouvaient dans une exploitation agricole appartenant à l’un d’eux, poursuit le document. « Deux Emiratis et un ressortissant iranien ont été enlevés à une cinquantaine de kilomètres de Bamako par des hommes armés », a confirmé un élu local malien sous couvert d’anonymat. « Les trois étaient dans une plantation agricole qui appartient à l’un d’eux », a-t-il ajouté.
Selon une source sécuritaire, les deux Emiratis « sont originaires de Dubaï ». Ils ont été enlevés par des « hommes armés à une cinquantaine de kilomètres » de Bamako, a-t-il lui aussi confirmé, ajoutant que des « recherches sont en cours pour obtenir leur libération ». Ces rapts surviennent dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes au Mali et d’une dégradation de la situation sécuritaire hors de Bamako.