Dix miliciens membres d’une coalition de groupes armés alliée du régime de Bamako ont été tués lundi par des jihadistes. Les faits se sont déroulés dans le nord, où la junte est aux prises avec divers groupes jihadistes et séparatistes.
« Ce sont des jihadistes qui ont attaqué notre position près de Gao. Nous avons perdu 10 combattants.», a déclaré mardi Inoussa Maïga, membre de la Coordination des mouvements et Front patriotique de résistance CM-FPR. Il s’agit d’une alliance de groupes armés qui combat aux côtés des forces gouvernementales.
La région de Gao est le théâtre d’affrontements entre les groupes jihadistes ou séparatistes à dominante touareg et l’armée malienne. Cette dernière est assistée par ses alliés russes et des groupes armés locaux. Les mouvements affiliés au CM-FPR sont dominés par des membres des communautés sédentaires. Il s’agit notamment des songhai. Ils sont en conflit depuis plusieurs décennies avec les populations nomades de cette région semi-désertique.
La junte au pouvoir depuis. 2020 a promis de reprendre le contrôle de l’intégralité du territoire national. Elle a rompu son partenariat militaire avec la France pour se tourner vers la Russie.
Après avoir exigé le départ de la Mission des nations unies au Mali (Minusma), les militaires au pouvoir ont remporté une victoire de prestige en s’emparant en novembre de la ville de Kidal.
Les forces du régime multiplient les opérations dans le centre et le nord du Mali, au prix de nombreuses victimes civiles selon des ONG. Mais les jihadistes continuent de mener des attaques régulières contre l’armée et les populations, jusque dans les environs de la capitale Bamako.