Au Mali, des opposants exilés ont annoncé la formation d’un gouvernement pour une transition civile. Une mesure marquant leur contestation de celle en cours dans le pays.
Les colonels ont pris le pouvoir par la force au Mali en 2020. Ils s’étaient engagés sous la pression de la Communauté des Etats ouest-africains à rendre le pouvoir aux civils. Ils ont manqué à cette parole et aucune nouvelle échéance n’est aujourd’hui fixée.
« L’Assemblée citoyenne de la transition civile a élu (…) les membres du gouvernement », indique un communiqué daté de Genève et signé par Adaman Traoré. Ce gouvernement « civil de transition est le seul légitime au Mali », dit ce texte. Un Premier ministre, Mohamed Cherif Koné, le dirige. Ce dernier cumule également la Défense et la Protection de la population. Il comprend également un vice-ministre et d’autres titulaires de postes dont les Affaires étrangères, l’Intérieur et la Justice, le Développement social, les Finances et l’Economie.
Levmouvement du Premier ministre civil malien Choguel Kokalla Maïga, avait déjà ouvertement critiqué la junte. Le M5-RFP, Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques, de Maïga s’est opposé fermement à un éventuel maintien des colonels au pouvoir.
Le Mali subit depuis 2012 une crise sécuritaire et politique profonde nourrie par le jihadisme, les violences des groupes armés et les revendications indépendantistes au nord.