Des banques et stations-services au Mali en grève depuis jeudi ont suspendu vendredi soir leur mouvement après un accord avec les autorités de ce pays dirigé par une junte, a appris l’AFP auprès de leur syndicat et du gouvernement.
Le Syndicat national des banques, des assurances, des établissements financiers et des entreprises (Synabef) réclamait la libération de trois de ses membres arrêtés il y a un mois dans une affaire de garantie bancaire, un de ses principaux points de revendications. Il exigeait également de meilleures conditions de travail pour ses membres.
Un communiqué commun au Synabef et à la cellule de communication de la République (CCR), une structure rattachée à la Primature, a annoncé vendredi soir « la suspension du mot d’ordre de grève », à l’issue d’une rencontre entre une délégation du gouvernement conduite par le Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga, et le Synabef.
« Nous avons trouvé un accord sur les 15 points de revendication. Le bureau du Synabef a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève », a déclaré Abdoulaye Keïta, un responsable de cette organisation syndicale, sur les réseaux sociaux, sans détailler les points d’accord. Une source au sein du Synabef a affirmé vendredi soir à l’AFP que leurs trois membres arrêtés seront libérés « mardi (ou) au plus tard mercredi ».
De nombreuses banques et stations-services sont restées fermées jeudi et vendredi au Mali après l’appel à la grève du Synabef, dans ce pays pauvre dirigé par une junte depuis deux coups d’Etat survenus en 2020 et 2021.
Dans un communiqué mercredi, le syndicat avait annoncé une grève de 72 heures à partir de jeudi jusqu’à samedi à minuit. La grève était reconductible pour 120 heures à compter du 22 avril et pouvait se terminer le 26 avril, selon le document.
Début juin 2024, une grève des banques à l’initiative du même syndicat qui réclamait également la libération d’un de ses responsables avait été bien suivie.
