La police angolaise a annoncé jeudi avoir confisqué plus de 30.000 armes à feu de niveau militaire à des sociétés de sécurité privées, dans le cadre d’une opération visant à améliorer le contrôle et la sûreté dans ce secteur.
Plus de 1.700 sociétés de sécurité opèrent en Angola, selon la police. L’an dernier, les autorités leur avaient demandé de remettre volontairement les armes ne correspondant pas aux critères légaux et de les remplacer par des armes autorisées. La dernière opération a été lancée en février, après la remise volontaire de 1.548 armes. Les autorités estimaient qu’il en manquait encore 40.000.
Cette opération, « conduite pendant plus de 100 jours consécutifs, a permis la saisie de 31.392 d’armes de niveau militaire détenus par des société de sécurité privées », a déclaré un porte-parole de la police. Plus de 214.000 cartouches et 35.000 chargeurs ont également été confisqués, a-t-il ajouté.
L’Angola essaie depuis des décennies de se débarrasser des armes à feu illégales, dont la plupart proviennent de la guerre civile de 27 ans qui a pris fin en 2002. En 2008, plus de 200.000 armes illégales avaient déjà été collectées, dans le cadre d’un plan de désarmement volontaire des civils.La police a prévenu jeudi que l’utilisation d’armes interdites entraînerait désormais « des poursuites criminelles ».
Des dizaines de milliers d’armes autorisées ont été importées et vendues aux société de sécurité privées pour remplacer les armes de niveau militaire. Les armes non autorisées en circulation risquaient de finir aux mains de criminels, a justifié la police, soulignant que 254 de ces armes avaient été « perdues » entre janvier 2024 et février 2025.