Ce 8 septembre au matin, la ville de Gao a été visée par une attaque kamikaze. Un bateau de la Compagnie malienne de navigation Comanav, a été attaqué entre Abakoira et Zorghoi, cercle de Rharous, aux environs de 11 heures. Le bateau partait de Mopti et devait rejoindre Gao puis Tombouctou. Deux heures plus tard, c’est le camp militaire de Bamba, cercle de Bourem, région de Gao, qui a été attaqué. De source sécuritaire, les jihadistes du Jnim auraient réussi à prendre le contrôle du camp des Forces armées maliennes (Fama).
Hier, une double attaque terroriste a fait au moins 64 morts, 49 civils et 15 militaires. Elle a été revendiquée par le Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda. Les deux attaques ont visé le camp militaire de Bamba, région de Gao, et un bateau qui naviguait dans le cercle de Rharous, région de Tombouctou. Le bilan serait plus lourd selon plusieurs sources sécuritaires maliennes, onusiennes et locales.
Ce pendant, Bamako affirme qu’une riposte des soldats maliens a permis de « neutraliser une cinquantaine de terroristes » et indique que « des dispositions immédiates ont été prises pour évacuer les passagers, les blessés, et sécuriser les lieux ».
Dans un communiqué, le gouvernement malien a décrété un deuil national de trois jours.
Dorcas GANMAGBA