Au moins trente soldats ont été tués lors de l’attaque dimanche d’un camp de l’armée dans le centre du Mali, ont indiqué lundi à l’AFP des sources sécuritaires et un élu local, qui ont dit craindre un bilan plus lourd.
« Nos unités sur le terrain rapportent la mort de 30 personnes côté amis (…) Nos hommes se sont battus jusqu’au bout mais ils n’ont pas eu le soutien nécessaire », a déclaré une source sécuritaire à Bamako à propos de l’attaque du camp de Boulkessi, l’un des principaux de l’armée dans le centre du Mali.
D’autres soldats sont « portés disparus » depuis l’attaque, a ajouté cette source. « Les jihadistes ont attaqué le camp de Boulkessi dimanche. Ils ont tout emporté ou brûlé. Le bilan est d’au moins 60 militaires tués », a affirmé pour sa part un élu local, sous couvert d’anonymat. Une seconde source sécuritaire malienne a fait état d' »une soixantaine de victimes du côté des forces maliennes ». Parmi les victimes, « il faut compter les morts, les disparus et les militaires pris en otage », a précisé cette source.
Dans un communiqué publié dimanche, l’armée malienne a confirmé l’attaque du camp de Boulkessi. « Les FAMA (forces armées maliennes, NDLR) ont vigoureusement réagi à cette attaque avant de se replier », a-t-elle ajouté.
Lundi, un autre camp de l’armée malienne a été attaqué à Tombouctou (nord) par des « terroristes », ont indiqué des responsables militaire et administratif et des habitants. L’état-major malien a indiqué y avoir « déjoué une tentative d’infiltration » et avoir « neutralisé » 13 assaillants, sans préciser s’il y avait d’autres victimes.
Le Mali est en proie depuis 2012 aux violences de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), et de gangs communautaires. En 2012, Tombouctou avait vécu plusieurs mois sous le joug des jihadistes.