À Madagascar, le président du Sénat, Hérimanana Razafimahefa, vient d’être destitué à l’issue d’une session extraordinaire demandée, mercredi, par quatorze sénateurs de la majorité présidentielle. Quinze sénateurs étaient présents pour ce vote et se sont tous prononcés en faveur de cette destitution. Membre de la coalition IRMAR, il a également été exclu de cette formation politique. Selon les médias locaux, Hérimanana Razafimahefa a quitté la séance avant même le vote, déclarant que cette session était inconstitutionnelle.
Le 9 octobre, Herimanana Razafimahefa avait déclaré dans une interview sur France 24 avoir été menacé de mort par des conseillers du président sortant Andry Rajoelina, s’il ne renonçait pas au poste de chef de l’État par intérim. Au lendemain de ses révélations, il s’était dit finalement prêt à assurer cet intérim à la tête du pays. Un revirement considéré comme un signe « de déficience mentale » par les sénateurs à initiative de cette session extraordinaire convoquée en urgence hier en conseil des ministres.
Face à ces accusations, Herimanana Razafimahefa se dit prêt à prouver sa bonne santé mentale par des certificats médicaux, et compte se tourner, vers la Haute cour constitutionnelle (HCC) pour questionner la recevabilité de la démarche des sénateurs.
Dorcas GANMAGBA