105 millions d’euros pour combattre la migration irrégulière, c’est le cout de l’accord établie entre Bruxelles et Tunis. Cet accord comprend « cinq piliers », dont la stabilité macro-économique, alors que le pays dirigé par Kaïs Saïed est à court de liquidités et négocie âprement avec le FMI pour obtenir son soutien.
Outre la crise migratoire, cette nouvelle coopération est destinée aussi à soutenir le pays nord-africain face à de graves difficultés économiques. Les cinq axes stratégiques que vise en outre ce partenariat sont entre autres : la stabilité macro-économique, le commerce et les investissements, la transition énergétique verte, le rapprochement entre les peuples, la migration et la mobilité. La présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est réjouie de cet accord qui permettra d’« investir dans une prospérité partagée ».
Le protocole d’accord marque une nouvelle étape importante pour traiter la crise migratoire de façon intégrée. La Première ministre d’Italie a estimé que le partenariat entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) « peut être considéré comme un modèle pour l’établissement de nouvelles relations avec l’Afrique du Nord ».
Sur le volet énergétique, les dirigeants européens ont rappelé que la Tunisie est concernée par des projets de câble de fibre optique sous-marin et de câble électrique devant relier les deux rives de la Méditerranée. L’UE veut soutenir le développement des énergies renouvelables dans le pays du Maghreb qui dispose « d’un énorme potentiel », a souligné Mme von der Leyen.
Nelly BEHANZIN