L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a annoncé mercredi la suspension du Niger. Elle exige également la libération du président déchu Mohamed Bazoum.
Nouvel isolement sur la scène internationale pour le Niger. Le conseil permanent de l’OIF, réuni mardi en session extraordinaire, « a prononcé la suspension de la République du Niger » avec effet immédiat, à l’exception des programmes « bénéficiant directement aux populations civiles et ceux concourant au rétablissement de la démocratie », indique un communiqué de presse de l’organisation. Cette décision fait suite au coup d’état qui a installé une junte régime militaire à la tête du pays après le renversement le 26 juillet de Mohamed Bazoum alors au pouvoir.
L’OIF exige le « rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et de la démocratie au Niger » et appelle les autorités de transition à établir « un chronogramme de sortie de transition avec une durée limitée dans le temps ». Elle demande également la « libération immédiate et sans conditions du président Mohamed Bazoum », de sa femme Haziza et de leur fils Salem, toujours gardés dans la résidence présidentielle.
« Adoptant une résolution conformément aux dispositions du chapitre 5 de la Déclaration de Bamako, le CPF (Conseil permanent de la Francophonie) a prononcé la suspension de la République du Niger de la Francophonie, avec pour effets immédiats la suspension de la participation de ses représentants de fait aux réunions des Instances de la Francophonie ainsi que la suspension de la coopération multilatérale francophone avec cet Etat membre, à l’exception des programmes bénéficiant directement aux populations civiles, et ceux concourant au rétablissement de la démocratie. », apprend-t-on.
Pour rappel, l’OIF compte 88 Etats et gouvernements et travaille à promouvoir la « langue française et la diversité culturelle et linguistique », « la paix, la démocratie et les droits de l’homme », ou encore « d’appuyer l’éducation ».
Jonadeleine TADAGBE