Neuf personnes ont été tuées vendredi dans des combats ayant opposé deux groupes armés dans la banlieue-est de la capitale libyenne Tripoli, selon les services de secours.
Le bilan des affrontements a atteint neuf morts, a indiqué le Service des ambulances et secours de la capitale dans un communiqué. La communiqué était accompagné de photos de ses membres récupérant des corps dans différents endroits dans la banlieue de Tajoura. Mais il ne précise pas si des civils figurent parmi les victimes.
Un responsable de sécurité de la capitale a précisé que les combats ont éclaté entre deux groupes armés « après des escarmouches et une dispute qui s’est transformées en un échange de tirs et l’utilisation d’armes de moyen calibre ». « Les affrontements se sont arrêtés et les deux camps se sont retirés des lieux », a-t-il ajouté sous couvert de l’anonymat, faisant état de morts et de blessés.
Les deux groupes armés sont affiliés au Gouvernement d’union nationale basé à Tripoli qui n’a pas commenté jusqu’ici ces heurts. Dans des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, on peut entendre des explosions et voir des colonnes de fumée s’élever de plusieurs endroits.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par les violences et divisée entre deux camps rivaux, avec à l’ouest le GNU d’Abdelhamid Dbeibah, reconnu par l’ONU, face à un exécutif parallèle affilié au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’est et une partie du sud.
Les affrontements de vendredi coïncident avec des mouvements des troupes de pro-Haftar dans le sud de pays, qui ont ravivé le spectre de la guerre civile, quatre ans après un cessez-le-feu. La mission de l’ONU en Libye a appelé vendredi à « une désescalade » et à « éviter d’autres tensions ».