Des femmes de soldats libériens ont dressé des barrages près de la capitale Monrovia et ailleurs dans le pays. La manifestation a forcé le président Joseph Boakai à annuler les célébrations de la journée nationale dédiée aux armées lundi.
Les femmes de soldats sont sorties exprimer une multitude de griefs. Il s’agit entre autres des soldes ou retraites trop basses, l’absence de couverture sociale, la pénurie d’électricité et la corruption au sein des forces armées. Elles réclament aussi la démission du nouveau ministre de la Défense, Prince Charles Johnson III, qu’elles tiennent pour responsable d’une diminution des salaires des soldats libériens rentrés de mission de paix du Mali.
Le premier barrage a été posé dimanche dans la banlieue de Monrovia près de la caserne Edward Binyah Kesselly sur l’axe conduisant à l’aéroport international. De nouveaux barrages faits d’ustensiles de cuisine et de moyens de fortune sont apparus lundi ailleurs à l’intérieur du pays.
Le président libérien, Joseph Boakai, a reçu les femmes de soldats ce dimanche et leur a promis d’examiner attentivement leurs doléances et de former une commission. Il a ordonné le rétablissement de l’électricité à la caserne Edward Binyah Kesselly et la gratuité des classes dans l’école située dans l’enceinte.