Des groupes de défense indiquent que le groupe Wagner aide les forces gouvernementales maliennes à mener des raids. D’après des rapports publiés, des frappes de drones ont tué des dizaines de civils, dont de nombreux enfants
« Le gouvernement militaire de transition du Mali, soutenu par la Russie, ne commet pas seulement d’horribles abus, mais il s’efforce d’éliminer l’examen de sa situation en matière de droits humains. », a déclaré jeudi Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale sur le Sahel à Human Rights Watch.
Comme exemple, Human Rights Watch affirme que l’armée et Wagner sont entrées dans un village dans le centre du Mali pour arrêter 25 personnes, dont quatre enfants. Leurs corps ont été retrouvés plus tard dans la journée. Ils avait les yeux bandés et des blessures par balle à la tête, selon le rapport.
Selon l’ONG, les drones fournis par la Turquie au Mali peuvent larguer des bombes précises guidées par laser. L’organisation a également documenté la façon dont les frappes de drones ont tué des civils. Une frappe de drone à Ségou, au centre du Mali, a tué au moins sept personnes lors d’un mariage. Le lendemain, une deuxième frappe de drone a visé des funérailles organisées pour les personnes tuées lors de la frappe de la veille.
Raids et frappes de drones
Amnesty International aussi a indiqué dans un rapport que deux frappes de drones dans le nord du Mali ont tué au moins 13 civils. Sept parmi eux étaient des enfants âgés de 2 à 17 ans. Une femme enceinte blessée lors du bombardement a fait une fausse couche quelques jours après l’attaque.
La violence s’est intensifiée au Mali depuis l’arrivée des mercenaires de Wagner à la suite d’un coup d’État en 2021.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, lutte depuis plus d’une décennie contre une insurrection menée par des groupes djihadistes. Certains sont alliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Les trois juntes ont annoncé la création d’une force de sécurité commune pour lutter contre l’aggravation de la violence extrémiste.