Khalifa Sall et Karim Wade, deux opposants de Macky Sall sont sûrs de pouvoir concourir à la présidentielle de 2024.
Au Sénégal, Le texte portant réforme du code électoral a été adopté à l’Assemblée nationale, samedi 5 août. Il permet à une personne condamnée et ayant bénéficié ensuite d’une amnistie ou d’une grâce, de figurer sur les listes électorales et donc de se présenter aux élections.
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, avaient été condamné dans des affaires financières distinctes et avaient perdu le droit de concourir à la présidentielle de 2019 contre Macky Sall.
Rappel des faits
Karim Wade, 54 ans, collaborateur et ministre de son père président de 2000 à 2012, a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu plus de trois ans, il a été gracié en 2016 par le président, mais a dû s’exiler. Khalifa Sall, 67 ans, maire de Dakar à partir de 2009, a quant à lui été reconnu coupable du détournement d’environ 2,5 millions d’euros des caisses municipales, et condamné en 2018 à cinq ans de prison. Emprisonné en 2017, il a recouvré la liberté en 2019, lui aussi à la faveur d’une grâce présidentielle.
Les deux opposants, comme Ousmane Sonko, ont dénoncé les procédures à leur encontre comme une machination politique.
Depuis plusieurs mois, les personnalités de l’opposition se plaignent de mesures prises à leur encontre en prévision du scrutin présidentiel de 2024. Le vote parlementaire de samedi pourrait contribuer à apaiser les vives tensions qui se sont emparées du pays ces derniers mois.
Dorcas GANMAGBA