La Cedeao, l’Union africaine et l’OIF ont exprimé leur satisfaction sur la tenue des élections législatives et régionales au Togo.
Les Togolais étaient appelés aux urnes lundi pour élire leurs députés et conseillers régionaux. Le scrutin s’est déroulé dans un contexte politique tendu après l’adoption contestée d’une nouvelle Constitution le 19 avril. Cette dernière fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Les trois organisations internationales « se félicitent de la mise en place d’un cadre permanent de concertation » ainsi que du « bon déroulement de la campagne électorale » et « saluent la tenue des élections dans le calme », selon leur communiqué.
À l’issue des législatives, le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale sera automatiquement nommé président du Conseil. Il s’agit en effet une sorte de super-Premier ministre qui concentrera tous les pouvoirs. Le rôle de président de la République devient un simple titre honorifique.
Mais l’opposition togolaise dénonce le nouveau texte. Elle y voit une manière pour l’actuel chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, de rester au pouvoir.
Une mission électorale de la Communauté des États sahélo-sahariens juge que le scrutin a été « libre, équitable et transparent ». Pour autant, Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais a estimé que « les organisations internationales ont validé les élections frauduleuses ».
L’un des grands groupes de l’opposition, la Dynamique pour la majorité du peuple, a affirmé mardi avoir constaté tout au long de la journée électorale « un nombre abusif de votes dans plusieurs centres. ».