Les Emirats arabes unis ont octroyé au Tchad un prêt de 500 millions de dollars avec un taux concessionnaire de 1% sur 18 ans, dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays, a-t-on appris vendredi de sources officielles à N’Djamena.
La convention de prêt avec le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement, FADD, a été signée le 11 octobre lors d’une visite du président tchadien Mahamat Idriss Deby aux Emirats puis ratifiée par le parlement le 16 octobre, selon un communiqué publié jeudi par le secrétariat général du gouvernement.
Cette enveloppe complète une première convention signée en janvier 2023 pour un montant de 200 millions de dollars, 150 millions sous forme de prêt et 50 millions de don, selon un rapport de la Commission des Finances. Ce financement vise notamment à renforcer les capacités financières du gouvernement tchadien, face aux urgences causées par les graves inondations de 2024, selon la même source.
Le prêt de 500 millions de dollars « qui équivaut à 15% du budget annuel du Tchad est une rétribution déguisée au pays pour son positionnement en faveur de la diplomatie des Émirats arabes unis », a cependant déclaré un haut fonctionnaire tchadien qui a requis l’anonymat.
Les Émirats arabes unis sont régulièrement accusés de contribuer au conflit meurtrier au Soudan, pays voisin du Tchad, en soutenant les paramilitaires des Forces de soutien rapide, FSR, du général Mohamed Hamdane Daglo dans leur guerre contre l’armée, dirigée par le général al-Burhane. Le Tchad, lui, est soupçonné de complicité dans ce soutien militaire incluant des livraisons d’armes via à l’aéroport d’Amdjarasse.