Les autorités sanitaires rwandaises sont en alerte épidémique suite à la détection du virus de Marburg, avec au moins 26 cas confirmés et au moins six décès signalés à l’heure actuelle.
Des cas du virus ont été signalés dans sept des 30 districts du pays. Vingt cas ont été isolés et reçoivent un traitement, tandis que 161 personnes ayant été en contact avec les cas signalés ont été identifiées à ce jour et font l’objet d’une surveillance, les autorités renforçant les mesures de réponse globale et approfondissant l’enquête pour déterminer l’origine de l’infection.
Pour soutenir les efforts en cours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mobilise son expertise et ses outils de lutte contre les épidémies, y compris des fournitures médicales d’urgence, afin d’aider à renforcer les mesures de contrôle mises en place pour enrayer le virus. Un lot de fournitures pour les soins cliniques et la prévention et le contrôle des infections est en cours de préparation et sera livré à Kigali dans les prochains jours à partir du centre d’intervention d’urgence de l’OMS à Nairobi, au Kenya.
L’OMS coordonne également les efforts visant à renforcer les mesures transfrontalières de préparation et d’intervention dans les pays voisins du Rwanda, afin de garantir la détection et le contrôle du virus en temps voulu et d’éviter toute propagation.
Le virus de Marburg est très virulent et provoque une fièvre hémorragique dont le taux de mortalité peut atteindre 88 %. Il appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola. La maladie causée par le virus de Marburg débute brusquement par une forte fièvre, de violents maux de tête et un malaise important. De nombreux patients développent des symptômes hémorragiques graves dans les sept jours qui suivent. Le virus est transmis à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage chez l’homme par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés.