Les chefs des régimes militaires issus de coups d’Etat au Mali, au Burkina et au Niger se réuniront pour la première fois samedi à Niamey dans le cadre d’un sommet de l’Alliance des Etats du Sahel, AES.
« Notre pays accueille le samedi 6 juillet le premier sommet des chefs d’Etat de l’AES, à savoir le Burkina, le Mali et le Niger. » ont indiqué les autorités de Niamey dans un communiqué lu à la radio publique.
Le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré et le colonel malien Assimi Goïta seront reçus dans la capitale dès vendredi par le général nigérien Abdourahamane Tiani. Cette rencontre aura lieu la veille d’un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Cedeao, dont les trois pays sahéliens ont annoncé leur retrait en janvier et qui appelle à leur réintégration.
L’AES est pour l’heure une coopération économique et de défense regroupant trois régimes hostiles à la France et à d’autres pays occidentaux, qui se sont tournés vers d’autres partenaires comme la Russie, la Turquie et l’Iran.
Mi-mai, les ministres des Affaires étrangères burkinabè, malien et nigérien ont « finalisé » à Niamey un projet de texte créant une confédération, que les chefs d’Etat devraient adopter lors du sommet de samedi.
Ces trois pays qui font tous face à des violences jihadistes meurtrières souhaitent également créer une monnaie commune.