La police sud-africaine enquête sur nouveau parti politique de l’ancien président Jacob Zuma. Le MK est accusé d’avoir falsifié les signatures de ses partisans pour s’inscrire aux élections nationales du mois prochain.
Le parti MK, qui s’est montré très critique à l’égard du Congrès national africain, est impliqué dans des procédures judiciaires. Elles détermineront si ce parti et Zuma peuvent se présenter aux élections nationales et provinciales du 29 mai. Ces élections pourraient être les plus importantes de ces 30 dernières années en Afrique du Sud.
Des signatures falsifiées
L’année dernière, le parti MK a vu son inscription rejetée par la commission électorale indépendante. La deuxième tentative a cependant réussi. Jacob Zuma a été déclaré inéligible au Parlement en raison de sa condamnation pénale pour outrage au tribunal. Il avait aussi une peine de prison en 2021. Mais son appel a été accepté et une décision finale de la Cour constitutionnelle sera rendue le mois prochain.
La nouvelle enquête sur le parti MK intervient après un journal national. Ce journal rapportait qu’un ancien responsable a révélé un plan pour falsifier une partie des 15 000 signatures requises.
La Commission électorale indépendante a alors demandé l’ouverture d’une enquête. Le commissaire de la police nationale a déclaré que l’enquête permettrait d’établir s’il y a lieu d’engager des poursuites.
Jacob Zuma a bouleversé la politique sud-africaine en annonçant qu’il rejoignait le parti MK. En tant que dirigeant, il a annoncé qu’il ferait campagne contre l’ANC, qu’il a dirigé de 2007 à 2017. Il a été président de l’Afrique du Sud de 2009 à 2018. Il a cependant été contraint de démissionner par l’ANC à la suite d’allégations de corruption.
Zuma est accusé d’avoir supervisé une période de corruption rampante de la part de certains hauts fonctionnaires de l’ANC et du gouvernement dans l’économie la plus développée d’Afrique. Il est actuellement jugé pour corruption, bien que cette affaire soit bloquée depuis trois ans par des retards judiciaires.
Jacob Zuma en guerre contre l’ANC
Depuis sa démission, il a violemment critiqué le président Cyril Ramaphosa, son successeur à la tête du pays et de l’ANC.
Les élections du mois prochain pourraient être les plus importantes depuis l’arrivée au pouvoir de l’ANC à la fin du système de ségrégation raciale de l’apartheid en 1994. De nombreux sondages et analystes prédisent que l’ANC pourrait perdre sa majorité parlementaire pour la première fois, en raison d’un mécontentement croissant, et être contraint de former une coalition pour rester au pouvoir.
Malgré ses démêlés avec la justice, Zuma reste populaire dans certaines régions d’Afrique du Sud et son nouveau parti MK devrait prendre une partie des voix de l’ANC s’il est autorisé à se présenter après les nouvelles allégations dont il fait l’objet.
Le parti MK sera probablement disqualifié des élections s’il s’avère qu’il a falsifié des signatures.