Les autorités nigérianes demandent que la plateforme Binance et deux de ses dirigeants, soient jugés pour blanchiment d’argent et évasion fiscale. Cette demande fait suite à plusieurs semaines d’enquête criminelle sur les activités de la plateforme de trading.
Lors de l’audience devant le tribunal, un seul était présent. Il s’agit de Tigran Gambaryan, américain et responsable de la conformité pour la lutte contre la criminalité financière chez Binance. Son collègue, Nadeem Anjarwalla, directeur régional de l’entreprise, est en fuite depuis son évasion de garde à vue fin mars.
Le Nigeria possède la plus grande économie de cryptomonnaies d’Afrique en termes de volume de transactions. Il est confronté à des allégations selon lesquelles Binance aurait été utilisée pour du blanchiment d’argent et financement du terrorisme.
Selon des accusations consultées par l’Associated Press à la Haute Cour fédérale d’Abuja, Binance et ses dirigeants sont accusés d’avoir opéré sans licence requise, d’avoir négocié illégalement des taux de change étrangers, ainsi que d’évasion fiscale et de dissimulation de l’origine de fonds illicites, pour un montant estimé à 35,4 millions de dollars.
L’audience a également révélé Gambaryan et Anjarwalla ont accusé les autorités de les détenir illégalement et d’avoir saisi leurs passeports. De plus, les médias locaux rapportent que le gouvernement avait demandé les noms des clients de la plateforme Binance.
La Cour d’Abuja a reporté le début du procès au 8 avril prochain. En effet, un avocat de Gambaryan a contesté le droit de son client à représenter Binance sans l’autorisation de l’entreprise.