Le Niger s’ouvre pour des discussions en vue de réduire l’impact des sanctions sous régionales sur son économie. A l’occasion du Forum de Paix qui à Lomé, ils ont clairement exprimé leur ouverture pour un dialogue.
La Junte militaire au pouvoir au Niger s’est faite représentée par le général Mohamed Boubacar Toumba, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation au forum de paix de Lomé. Mais les déclarations nigériennes à l’occasion n’ont pas porté que sur la paix. Elles ont été une occasion pour le Niger d’exprimer devant les plus de 300 participants au forum, les retombées de l’embargo de ses voisins et de la Cedeao sur son économie.
« Les sanctions sont très dures. Les premières heures, c’est quoi ? C’est la fermeture de la frontière dès le 27 juillet avec beaucoup de frets qui devraient venir des dépôts, qui n’ont pas pu avoir accès au Niger jusqu’à aujourd’hui. Beaucoup des denrées ont péri, beaucoup de commerçants ont perdu beaucoup d’argent dans cette affaire-là. Donc, je pense qu’ils se sont trompés de diagnostic, ils se sont trompés de chemin », a déclaré le général Mohamed Boubacar Toumba. « Nous, nous sommes là pour faire le dialogue. Que cela puisse vous surprendre, c’est peut-être nous qui sommes des hommes de dialogue… », a-t-il ajouté.
Ce ton conciliant des nouvelles autorités nigériennes qui se disaient prêtes pour en découdre avec toutes les entités menaçant la quiétude de leur pays constitue le début d’un apaisement pourrait-on dire, au même moment que cela expose les fragilités actuelles du pays ainsi que le lourd tribut payé par l’économie nigérienne du fait des sanctions décidées par l’organisation sous régionale pour faire plier le régime militaire et obtenir le retour au pouvoir de l’ancien président Bazoum.
Jonadeleine TADAGBE