La France et le Maroc renouent avec les échanges et les visites officielles après de deux ans de crise. À partir de ce mercredi 3 avril au soir, le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, sera en visite pour 48 heures au Maroc. L’occasion notamment de « renouer le partenariat économique », selon les mots de la diplomatie française
Le Maroc a annoncé de nouveaux projets d’investissements et de modernisations dans le pays. Des projets auxquels la France souhaite faire participer ses entreprises, notamment dans les domaines du ferroviaire, de l’aéronautique ou encore de l’automobile.
Pour cette visite, le ministre français sera ainsi accompagné du directeur général de Business France, du président de la Chambre de Commerce internationale française ainsi qu’une représentante de la Banque publique d’investissement (BPI).
Mais ce que les médias marocains relèvent surtout, ce sont les investissements français au Sahara occidental. Il s’agit d’une région disputée entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis. Elle était au cœur des tensions entre Paris et Rabat.
Financements de projets
Mais la France refuse de franchir le pas de la reconnaissance de la « marocanité du Sahara », et préfère une approche plus économique. Ainsi, les investisseurs extérieurs comme la BPI ou Proparco ont, depuis janvier, la possibilité de financer des projets dans cette région qui devient de plus en plus attractive après la proposition marocaine d’ouvrir un accès à l’Atlantique via le Sahara pour les pays du Sahel.
L’objectif de ces investissements français est donc double : rassurer le Maroc sur le soutien de Paris à son Sahara, sans contrevenir au droit international, et ainsi restaurer des relations avec un vieil allié à la croissance économique florissante.