Dans un courrier, les ministres maliens et burkinabè des affaires étrangères, « réitèrent leur ferme condamnation de toute intervention militaire de la Cédéao ». Ils ont invité les organisations internationales à prendre des mesures pour empêcher toute intervention militaire au Niger. D’après les ministres, toute action militaire pourrait entraîner d’énormes conséquences. Le Mali et le Burkina ont d’ailleurs ressorti la similitude entre la crise au Niger et l’intervention occidentale de 2011 en Libye, qui « a causé l’effondrement de l’État et la déstabilisation du Sahel ». Une intervention militaire de l’armée pourrait aussi, selon les diplomaties, entraîner la dislocation de la Cédéao. Les deux pays en appellent donc « à la responsabilité de l’ONU et l’Union Africaine » pour empêcher disent-ils « une action armée contre un État souverain ».
Le 8 août 2023, le porte-parole du président nigérian, Bola Tinubu, a assuré que la diplomatie est la meilleure voie à suivre pour résoudre la crise au Niger, mais aucune option n’est écartée.
Dorcas GANMAGBA