Coup de force au Niger : l’armée nationale soutient les putschistes

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Un groupe de soldats nigériens sont apparus à la télévision nationale hier soir pour annoncer un coup d’État. «Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez», a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. 

Ils ont déclaré avoir dissous la constitution, suspendu toutes les institutions et fermé les frontières du pays. Le chef d’état-major des armées du Niger, le général Abdou Sidikou Issa, s’est rallié, jeudi, aux militaires putschistes qui retiennent toujours Mohamed Bazoum et sa famille. Une décision « motivée, d’une part, par le souci de préserver l’intégrité physique du président de la République et de sa famille, d’éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces […] et, d’autre part, par le souci de préserver la cohésion au sein des Forces de défense et de sécurité » peut-on lire dans un communiqué.

Le président béninois Patrice Talon se rendra au Niger en tant que médiateur sous l’égide de la CEDEAO présidé par Bola Tinibu, chef d’État nigérian. Le président béninois a indiqué que tous les moyens nécessaires seront utilisés pour rétablir l’ordre.  « Je crois que tous les moyens seront utilisés, au besoin, pour que l’ordre constitutionnel soit rétabli au Niger, mais l’idéal serait que tout se passe dans la paix et dans la concorde.  » a t-il déclaré. Plusieurs fois annoncé en route vers Niamey, le président béninois n’a toujours pas pu s’y rendre.


Premières ingérences 

Les militaires putschistes ont accusé jeudi la France d’être «passée outre» leur décision de fermer les frontières en faisant atterrir à Niamey un avion militaire de type A401 à l’aéroport international de Niamey. Dans un communiqué, ils ont appelé «une fois pour toute au respect strict des dispositions» prises par la junte.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi à Niamey et à Dosso, en brandissant des drapeaux russes et en scandant des slogans anti-français, pour soutenir les militaires putschistes. Les manifestants ont également appelé les militaires à prendre le temps nécessaire pour organiser de nouvelles élections. 

Dorcas GANMAGBA 

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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