Une épidémie de choléra fait des ravages en Zambie. Des centaines de personnes sont mortes et des milliers d’autres sont touchées par la maladie. Transmise par la consommation d’eau et d’aliments contaminés, la maladie a créé une atmosphère de tension devant le stade Heroes de Lusaka, où les familles attendent désespérément des nouvelles de leurs proches pris en charge dans un centre dédié aux malades. Les médias locaux rapportent 351 décès et près de 9 000 cas actifs dans tout le pays.
Lors de sa visite au centre, Sylvia Masebo, la ministre zambienne de la Santé, a exprimé sa compassion en conseillant aux proches de ne pas assister aux funérailles, soulignant le risque de contracter la maladie.
« Je leur ai dit qu’ils ne pouvaient pas participer aux enterrements et qu’ils ne pouvaient pas organiser de funérailles chez eux. J’ai également dit au grand public de ne plus assister aux enterrements. D’éviter ces funérailles, surtout si quelqu’un est mort du choléra, parce qu’ils risquent leur vie. Je pense qu’au début, c’était un peu difficile à accepter, mais je peux vous dire que, d’une manière générale, je pense que le message passe », a t-elle déclaré.
Jeudi dernier, le président Hakainde Hichilema a appelé la population à quitter les villes pour s’installer dans les villages, estimant que le manque d’hygiène dans les zones urbaines très peuplées favorise la propagation du choléra.
Fin décembre, les autorités zambiennes avaient déjà annoncé un renforcement de la campagne sanitaire.