Le Burkina Faso a annoncé lundi la suspension de tous les supports de diffusion du média Jeune Afrique. « Le gouvernement de transition a décidé en toute responsabilité de la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso à compter de ce lundi 25 septembre », a écrit le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le gouvernement justifie sa décision par la diffusion d’ un nouvel article, selon lui mensonger, sur le site du journal Jeune Afrique, intitulé: « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée ». Cet article paru lundi fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site, publié jeudi, dans lequel Jeune Afrique écrivait qu’ « au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes ».
En juin, les autorités burkinabè avaient annoncé la suspension de la chaîne française LCI pendant trois mois, après avoir expulsé les correspondantes des quotidiens français Libération et Le Monde en avril.
Fin mars, elles avaient ordonné la suspension de la chaîne de télévision France 24, après avoir suspendu en décembre 2022 Radio France Internationale (RFI), accusé d’avoir relayé des messages de chefs jihadistes.
Le Burkina avait également suspendu en août, pendant un mois, une radio nationale accusée d’avoir interviewé un opposant au régime militaire nigérien.
Dorcas GANMAGBA